11 octobre, 2008

Quand le sage regarde la lune…


Modelage en plâtre, moulé d’après un travail sur modèle vivant, patine terminée hier. Si le modèle semble exagérément musculeux, je m’en excuse par avance mais…l’original, véritable athlète, l’était tout autant, sinon plus.

Le proverbe chinois qui m’en a inspiré la pose : « Quand le sage montre la lune, le fou ne voit que le doigt », variante élégante de notre « imbécile-qui-ne-voit-pas-plus-loin-que-le-bout-de-son-nez », me paraît ne recouvrir que partiellement le résultat obtenu :
Le sage ici, ne donne pas seulement une leçon d’astronomie, il regarde au-delà, vers le futur, que, comme tout un chacun, il ignore. Mais, il sait que c’est notre condition humaine de nous adapter face aux circonstances imprévues et de nous battre pour nos valeurs. Son léger sourire montre qu’il a confiance dans un avenir qu’il aborde avec la sérénité de celui qui connaît la grandeur et la faiblesse des Hommes.
Il est penché légèrement, comme s'il s'apprêtait à avancer et si son port de tête peut sembler hautain, c’est simplement parce que plus loin que la lune, il voit le cercle, la figure parfaite, symbole de l’éternel recommencement et que cette pensée l’entraîne déjà au-delà des contingences matérielles.



Quelles paroles écrire pour guider, quelles œuvres pour éveiller, quelles calligraphies pour réjouir l’âme et le regard, tout en gardant au mot dessiné son sens et en lui apportant la plénitude ?
Et surtout, quelle pensée positive avoir à l’esprit pour aborder le soleil qui se lèvera dans quelques heures et le jour nouveau qui s’en vient ?